Le bilan
Le voyage d’une durée de trois semaines est maintenant
derrière moi. Un souvenir inoubliable. Une expérience unique.
La météo a été exceptionnellement favorable. Le soleil
était presque tous les jours au rendez-vous. Une demi-journée de pluie à l’exception
du dernier jour où j’ai subis des orages en Allemagne et en Suisse.
Ce n’est pas un voyage destiné au motard amoureux d’une
conduite sportive, les vitesses sont limitées et surtout leur dépassement est
fortement sanctionné. Il s’agit d’un voyage destiné au motard amoureux de la
nature et des grands espaces et qui a un certain goût pour l’aventure.
J’ai particulièrement apprécié les Routes des Aigles et
des Trolls ainsi que les îles Lofoten pour la beauté des paysages, l’ascension
finale au Cap Nord est impressionnante et ne peut laisser personne indifférent,
la Laponie suédoise procure un sentiment de solitude unique engendré par des
distances énorme dépourvues d’habitation.
Beaucoup de superbes régions ont été traversées. A
relever la Norvège centrale dite des Fjords ainsi que le Finnmark, la première
pour sa beauté et la seconde pour son étrangeté.
J’ai particulièrement aimé les villes étapes de Odense au
Danemark, de Kragero et de Hjelle en Norvège et de Arvidsjaur et Askersund en
Suède.
J’ai eu beaucoup de plaisir à parcourir la boucle en
remontant la Norvège en premier. La progression s’effectuait par petites étapes
qui m’ont permis de profiter au maximum
de la montée vers le nord. Chaque jour, moins de monde et une nature devenant
de plus en plus étrange. L’arrivée au Cap Nord avait presque quelque chose de
« lunaire ».
Une fois l’objectif atteint, je craignais un retour
laborieux, mais au contraire j’ai eu beaucoup de plaisir à descendre la Suède.
Trois jours dans des régions inhabitées n’a rien eu de monotone. Au contraire,
je me suis sentis agressé lorsque j’ai retrouvé des régions plus peuplées.
Lors de mes compte-rendu journaliers j’ai très peu parlé
des contacts humains. En fait, ceux-ci ont été réduits au minimum. Les
scandinaves sont des gens très courtois
mais très réservés, ce qui réduis d’autant l’opportunité de rencontres. J’ai
bavardé avec quelques motards rencontrés sur un ferry mais rien que de très
banal.
Lors du voyage je n’ai pas vu d’élan. Heureusement aucun
ours non plus, le touriste japonais qui était sortis de son véhicule pour en
photographier un et qui a fini dans l’estomac de l’ursidé est encore dans
toutes les mémoires. Par contre, quelques moutons et beaucoup de troupeaux de
rennes sur les routes. Ces rencontres insolites nous montrent que nous sommes
vraiment au bout du monde.
Si
c’était à refaire et quelques conseils
Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Voici
quelques commentaires qui peuvent être utiles à ceux qui entreprendront ce
voyage après moi.
La durée du voyage dépend évidemment des contraintes de
chacun. Personnellement, je trouve que trois semaines est la bonne durée, moins
cela nécessite des étapes plus longues et plus peut provoquer une lassitude,
surtout si on entreprend ce voyage seul comme moi.
Je dors très mal dans les hytters, Celui de Asen ne
fournis pas de literie et l’hygiène y est douteuse. A éviter également le
« trou à rats » que j’ai occupé à Bergen, je ne devais pas être à jeun
lorsque j’ai procédé à cette réservation. Je n’ai guère apprécié le relogement
forcé dans une autre ville par l’hôtel St Svithun de Stavanger. Ces trois
hébergements sont donc à éviter.
J’avais déjà procédé à la réservation de mon hytter à
Ballstad située sur une île des Lofoten lorsque j’ai eu la confirmation que le
ferry quittait le port le matin et non pas l’après-midi. Il est souhaitable de
choisir une ville étape plus éloignée du port de Moskeness ainsi le lendemain
on dispose de plus de temps pour visiter ces merveilleuses îles.
Sinon pour le reste je referais ce voyage à l’identique.
Je conseille le détour que j’ai effectué pour visiter Hammerfest, la ville
elle-même et la route pour y accéder justifient à mes yeux le détour (environ
100 km aller-retour).
Tout s’est très bien passé, heureusement aucun incident à
signaler. Cependant, il faut être conscient que nous visitons des régions
dépeuplées et inhospitalières. Une panne peut très vite transformer un
merveilleux voyage en enfer. Je conseille donc de partir à deux motos si c’est
possible.
J'ai eu l'occasion d'évoquer ce sujet avec Eric, qui a effectué ce voyage en 2013 (Le blog d'Eric), et qui ne partage pas du tout mon appréhension.
Jean-Gilles est tombé en panne lors de son voyage, voici le récit de sa panne.
J'ai eu l'occasion d'évoquer ce sujet avec Eric, qui a effectué ce voyage en 2013 (Le blog d'Eric), et qui ne partage pas du tout mon appréhension.
Jean-Gilles est tombé en panne lors de son voyage, voici le récit de sa panne.
J’ai mentionné dans l’un de mes compte-rendu journalier
la discipline que je m’étais fixée pour le ravitaillement de la moto. Si on
dispose d’une moto avec moins d’autonomie, il ne faut pas hésiter à déjà
prévoir les lieux de ravitaillement lors de la constitution de l’itinéraire.
L’équipement doit couvrir toute la palette, c’est-à-dire
de la tenue d’été (32 degré à Copenhague) à l’équipement d’hiver (heureusement
peu utilisé) sans oublier la tenue mi saison.
La Norvège est plus chère que la Suisse, notamment la
nourriture, le budget doit être prévu en conséquence.
Je conseille de procéder aux réservations à l’avance. Au nord les distances entre deux
hébergements peuvent être considérables et nous prenons le risque de trouver un
établissement déjà complet.
Pour l’étape de la Route des Aigles et des Trolls il est
utile de prévoir un itinéraire de remplacement au cas où les cols sont fermés
pour cause d’enneigement (précaution que je n’avais pas prise). La dernière ascension
au cap Nord est, elle aussi, aléatoire. La réceptionniste de mon hôtel m’a dit que
deux semaines avant mon passage la route était fermée à cause de la neige. Mais évidemment dans ce cas aucun plan B n'est possible, il
ne reste que les yeux pour pleurer.
Je voulais réaliser ce voyage de bout en bout, raison
pour laquelle je n’ai pas profité de l’opportunité de mettre ma moto sur le
train. Cette opportunité reste une excellente option pour éviter la traversée
de l’Allemagne qui est longue et sans intérêt.
bonjour,je réponds à votre article car jme la moto mais n'en possède pas,c'est un bel écris un voyage extraordinaire que vous avez effectuer de chouettes souvenirs qui vont vous restez,je ne connais pas ce pays vous deviez avoir meilleur temps là bas qu'en france lol,votre moto est super on dirais une 650 mon frère en avait 1 lui à été en norvège souvenir divin bonne journée à vous
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire, cela fait toujours plaisir.
Oui j'ai eu meilleur temps qu'en France et qu'en Suisse où j'habite. La moto est une BMW R 1200 RT, parfaite pour ce genre de périple. Effectivement un superbe voyage et de magnifiques souvenirs. Je rêve d'y retourner un jour.
Salutations.
Jean-Pierre